dimanche 27 octobre 2013

L'exécution de Joseph Antoine Vital Boyer de Montcelard, Seigneur de Gizac...

Cette exécution a eu lieu le 7 décembre 1791... En d'autres temps, l'ancêtre de mon mari, Pierre Chazal, aurait été guillotiné,... mais la Révolution Française l'a sauvé !





Gizac aurait appartenu aux ROCHEFORT D'AILLY, puis au début du 16è siècle à la famille des AURIOUZE DE ST QUENTIN et ensuite à la famille des DUC DU CROC DE CHABANNES qui le vendit aux PONS DE FRUGIERES en 1676.

Michel de LA FAYE en était le seigneur en 1639.

Jean PONS DE FRUGIERES vendit Gizac vers 1681 à Antoine de VERGESE qui était Bailli de Langeac, époux de Marguerite COSTET.

La famille des de VERGESE conserva le domaine jusqu'au mariage de Marie-Anne avec
Joseph de BOISSIEUX DE SERVIERES.

Leur fille Catherine le porta en mariage en 1767  à Joseph Antoine Vital Boyer de LA SALLE, seigneur de Montcelard.

La mort de Montcelard fut le résultat d'une continuité de concussions, d'exactions et de crimes impunis parce que sous l'Ancien Régime les nobles se dispensaient de faire usage des vertus, et se permettaient, avec l'in fine protection royale et ministérielle, toute sorte de tyrannies contre les hommes qu'ils appelaient vassaux.

Il provoqua, lui-même, sa mort par un ultime acte despotique. Au lieu de Gizac, il y avait une plantation dont Montcelard voulut s'approprier un des arbres ; les habitants l'en empêchèrent. Montcelard, armé d'une canne à lancer et voulant s'en servir, les esprits s'aigrirent ; et enfin, il fut frappé d'un coup mortel. Hommes, femmes et enfants, tous y participèrent.

A la suite de l'enquête diligentée par Jean GASTAL, Juge de paix à Lempdes, une quinzaine de personnes furent identifiées comme étant les agresseurs :
Jean Doniol, le père ; Antoine Jouanel dit Lazeniez ; Taunat dit Verduret ; Géraud Chabrillat gendre de Verduret ; Jean Oulagnon dit Berthet ; Marie Devins, femme Berthet ; la fille Berthet dite Janneton, 16 ans ; Bertrand Chambon, gendre de Berthet ; Antoine Chasal dit Madias l'aîné ; Pierre Chasal dit Madias le jeune ; Jean Roux, gendre de la "charpentière" ; Jean-Baptiste Varennes dit Le Rey, 20 ans ; Jean Touzet et Antoine Gay dit Boudiai, 36 ans de Gizaguet.

Le tribunal de Brioude fit instruire la procédure, et à l'issue du procès, le jugement en date du
6 septembre 1792 prononça la peine de mort contre quatre d'entre eux :
-Jean-Baptiste Varennes, dont la marraine n'est autre que l'épouse de la victime ; également présente à la cérémonie de baptême de son futur exécuteur.
-Jean Roux
-Bertrand Chambon
-Pierre Chazal, cousin de Gabriel Chazal, Sosa 40 de mon mari.

Le jugement ne fut jamais exécuté puisqu'un décret de la Convention Nationale daté du 14 Messidor An II (2 juillet 1794) annulera ledit jugement.

Les habitants de Gizac ont refusé d'assister à l'inhumation de Montcelard.

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MONTCELARD, un tyran :

La haine portée par les habitants de Gizac à l'égard de Montcelard était poussée à son extrême.

Pour assouvir cette rancune tenace et lointaine, la coupe des arbres  fut vraisemblablement le prétexte de cette exécution.

Le peuple voulait éviter à tout prix l'exécution de la sentence contre les quatre condamnés à avoir la tête tranchée.

Sous la signature de Souligoux, maire de St-Géron ; Chauliat, maire de Lempdes et de nombreux notables et officiers municipaux des communes voisines, une *liste des exactions commises par le tyran fut établie.

A la lecture de cette liste, le Tribunal de Brioude suspendit les poursuites.

Le dossier est transmis au Comité de Législation de la Convention qui décide de ne pas engager de poursuites à l'encontre des condamnés.

Le décret de la Convention Nationale du 14 Messidor An II ratifie la décision prise, annule le jugement du Tribunal de Brioude et ordonne la mise en liberté de Pierre Chazal, Jean-Baptiste Varennes, Jean Roux et Bertrand Chambon.

                         *La liste non exhaustive des exactions commises par Montcelard :

*L'individu ne se déplaçait jamais sans son pistolet et son épée
*Contestant trois deniers à Flauraud son boulanger, il lui asséna un coup de bouteille et lui perça le bras avec son épée. Pour ce fait, Montcelard fut incarcéré un an à Brioude.
*A son père qui lui réclamait du pain, il lui brisa le bras ; à la suite de quoi il fut emprisonné à Riom.
*Le redoutant, épouse et filles ne vivaient pas avec lui.
*Il chassa à coup de fusil les bestiaux en pâture dans le communal et fit usage d'un couteau contre le domestique chargé de garder les bêtes.
*Se battant sans motif avec un homme, il donna un coup d'épée contre le nommé Leroy qui voulait les séparer.
*Il assassina sa fermière Maigne qui refusait de lui donner de l'argent par anticipation.
*Il fit venir chez lui le citoyen Reynaud pour lui vendre un pré. Reynaud, refusant de conclure le marché, reçu une pierre de marbre sur le front et un coup de couteau.
*François Chazal, 10 ans, reçut sans raison un coup de pistolet.
*Il se comporta de la même façon à l'encontre d'Antoine Gay de Gizaguet, 12 ans.
*Une femme passant en bordure de ses propriétés eut le bras brisé.
*Julien Martel de Bournoncle St Pierre reçut un coup de pistolet sans aucun motif.
*Il refusa d'acquitter un dû au dénommé Chat, marchand de vaches.
*Sans motif, il tira un coup de fusil vers Guillaume Thomas de Riomartin. Fort heureusement, le coup ne partit pas.
*Jean Luche de Balsac évita du revers de la main un coup de pistolet, mais Montcelard le frappa au visage avec ledit pistolet.
*Toujours sans motif, Etienne Farreyre de Léotoing reçut un coup de pique.
*Un coup de pistolet partit en direction d'Antoine Brun de Bournoncle.
*Armé d'un fusil à baïonnette, il fit irruption chez Ollagnon qu'il ne trouva pas. La frayeur fut si grande pour la femme d'Ollagnon que l'enfant dont elle était enceinte en mourut.

Le maire de Lempdes affirme qu'il fit marcher son cheval sur le corps d'un cultivateur de Peyssanges qui ne lui avait pas cédé le passage.
De même à Lempdes, une servante fut sauvée par le peuple alors que Montcelard voulait l'assassiner.

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 Un grand merci à Raymond Caremier qui m'a transmis ce texte et dont les "Chazal" sont des ancêtres communs.
 http://gw.geneanet.org/symi43

Sources : L'ancien Moniteur de la Révolution Française - A.RAY - 1861
                L'Almanach de Brioude - Edition de 1969.
















mardi 15 octobre 2013

#Généathème : 100 mots pour une vie...

Sophie, @La Gazette des Ancêtres, nous propose une exercice de style : résumer une vie en 100 mots !
Allons-nous relever le défi ? Plusieurs généablogueurs ont déjà réussi brillamment...
Donc, à mon tour de vous conter l'histoire d'Adèle : 




Adèle Chazal et ses enfants


Adèle Chazal naît parisienne en mars 1884.
Ses parents sont brocanteurs dans le 10è arrondissement.
A 22 ans, elle part vivre en Auvergne, terre ancestrale, et devient fermière en épousant Raymond Achon.
Ses parents étant décédés, son grand-père maternel, Antoine, conduit Adèle à la mairie. 
Elle met au monde six enfants.
Quand Raymond part à la guerre ; seule, elle dirige la ferme familiale.
De retour du front, Raymond reprend les rênes mais fragilisé, il décède à 56 ans.
Adèle, courageuse, continue le dur labeur avec ses fils.
En quittant ce monde, chacun dira qu'elle était une maîtresse femme !

lundi 14 octobre 2013

Randonnai... Berceau des Tremblay !

C'est avec une météo automnale, que le 12 octobre, nous nous sommes rendus à Randonnai, petit village du Perche dans le département de l'Orne.

L'association des Tremblay de France (A.T.F) célébrait son 25è anniversaire :  130 personnes étaient présentes et parmi elles : deux "Achon".

Et pour la circonstance, douze membres de l'association des Tremblay d'Amérique (A.T.A) menés par leur Président Pierre Tremblay et son épouse Paulette avaient traversé l'Atlantique pour rejoindre la terre natale de leurs aïeux.

La journée fut marquée par diverses cérémonies empreintes de solennité en présence de Monsieur le Maire de Randonnai mais aussi des Maires de Chambon et Puyravault, petites communes de Charente Maritime.
Après les discours, des cadeaux de courtoisie ont été offerts aux officiels.
Pierre, Président de l'A.T.A  a ainsi remis un "bâton de paroles" aux élus des trois communes. Ce bâton issu de l'art indien Huron symbolise la sagesse des anciens : celui qui le tenait disait ce qu'il avait à transmettre et les autres l'écoutaient sans l'interrompre.

Le point culminant de la journée a été la visite de la maison natale de Pierre Tremblay appelée "La Filonnière "  puis nous avons admiré la stèle : "Au-delà de l'horizon".
Ce monument a été réalisé par un artiste de Québec, Marc Fougère, qui s'est rendu à Randonnai pour le sculpter.
Il rend hommage aux 281 percherons qui ont quitté leurs villages pour se rendre en Nouvelle-France en même temps que Pierre Tremblay.













Des liens très forts unissent les deux associations, et c'est avec enthousiasme que tous les descendants présents ont rendu hommage à leur ancêtre commun : Pierre Tremblay !

Pierre Tremblay a 21 ans en 1647 lorsqu'il quitte Randonnai et embarque à La Rochelle pour la Nouvelle France.
Dix ans plus tard, c'est au tour de Ozanne Achon, 25 ans, du village de Chambon en Aunis, d'embarquer du même port pour rejoindre les quais de Québec.

Tous deux se marient en 1657 et auront douze enfants dont dix survivront : 6 filles et 4 garçons.

Pierre décède en 1688. Ozanne disparaît à son tour en 1707 à 75 ans.

Pierre Tremblay & Ozanne Achon sont les parents de tous les Tremblay d'Amérique : environ
150 000 descendants dont 80 000 résidant au Québec, soit 1% de la population de cette province.

Belle famille, n'est-ce-pas ?

Et comme l'a justement décrit, un de nos amis québécois : tout cela est bien "émotionnant"!...

A lire également l'article que Hervé (@La généalogie d'Hervé) avait écrit lors du Challenge AZ sur : Ozanne Achon, mère de tous les Tremblay d'Amérique.

Sites internet : Association Tremblay d'Amérique : www.genealogie.org/famille/tremblay/
                        Association Tremblay France : www.tremblaydefrance.fr
                        La généalogie d'Hervé : http://www.pencalet.com





lundi 7 octobre 2013

#Généathème : les photos se racontent...

"Le temps court et s'écoule et notre mort seule arrive à le rattraper.
La photographie est un couperet qui dans l'éternité saisit l'instant qui l'a éblouie."
                                                                          *Henri CARTIER BRESSON


La photographie, considérée comme le 8è art, raconte nos vies et immortalise autant d'instants précieux.
Bien plus tard, cette photographie retrace à nouveau l'histoire, notre histoire !
Lorsque nous feuilletons un album photographique, l'émotion est toujours présente : nous avons le sourire aux lèvres ou la larme à l'œil, mais jamais nous ne sommes indifférents.

Les photographies sont des trésors dont il faut prendre soin !

Pour ma part, je ne possède aucun cliché de mes ancêtres... Hélas, hélas, hélas.... Je ne peux donc m'inspirer de cette source généalogique !

Aussi, la photo que je vous présente n'est pas très ancienne (ou si peu...)
Mais, c'est la "Photo". Elle a été prise dans le célèbre "Studio Harcourt" à Paris en 1957 ou 1958.

Et grâce aux conseils judicieux de Sophie, "La gazette des ancêtres", gageons que dans un siècle ou deux... mes descendants... émus... découvriront ce cliché ! On peut toujours rêver, n'est-ce-pas ?










*Henri Cartier Bresson - photographe français - (°1908- +2004)

*Le studio Harcourt est un studio photographique fondé à Paris en 1934 par Cosette Harcourt et les frères Lacroix. Il est actuellement situé au 10, rue jean Goujon dans le 8è arrondissement de Paris.
Toujours en activité, il s'illustre en particulier pour ses portraits en noir et blanc des stars de cinéma et de personnalités.
(source Wikipédia)